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La construction du Palais du Luxembourg, confiée en 1615, par
Marie de Médicis, à l’architecte Salomon de Brosse, est à peu près achevée en
1631. Installée, dès 1625, dans le Palais, Marie de Médicis doit le quitter
l'année même de son achèvement, et s’exiler sur l'ordre de son fils Louis XIII,
à l'issue de l'épisode dit de la " journée des dupes ".
Le Palais conserve toutefois sa vocation de résidence
princière, accueillant successivement Gaston d'Orléans (1642), puis sa veuve et
ses filles la Duchesse de Montpensier et la Duchesse de Guise (1660) qui en fait
don à Louis XIV (1694). En 1715, il revient au régent Philippe d'Orléans, qui
l'abandonne à ses filles, la Duchesse de Berry et Louise Élisabeth d'Orléans,
ex-reine d'Espagne. Louis XVI donne le Palais à son frère, le Comte de Provence,
futur Louis XVIII (1778), qui en sera chassé par la Révolution Française.
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Le Palais devient prison, avant d'être affecté, en 1795, au
Directoire, puis, fin 1799, au "Sénat conservateur". Il subit alors de profondes
modifications architecturales, afin de lui permettre de répondre mieux à sa
vocation parlementaire, qu'il ne perdra plus, sauf pendant quelques courtes
périodes. Tandis que son aspect extérieur reste, pour l'essentiel, inchangé, ses
aménagements intérieurs sont très sensiblement modifiés, entre 1799 et 1805, par
l'architecte Chalgrin. L'escalier principal d'accès au premier étage laisse la
place à la Salle des Séances du Sénat et se trouve, de ce fait, déplacé de la
partie centrale du bâtiment vers l'aile Ouest.
En 1814, le Palais est affecté à la "Chambre des Pairs" de la
Restauration. Sous la Monarchie de Juillet, l'accroissement du nombre des Pairs
de France conduit l'architecte Alphonse de Gisors, à avancer la façade sud de
trente mètres sur le jardin, pour permettre la construction de la Bibliothèque
et de la Salle des Séances actuelles. Il tire, en 1852, les ultimes conséquences
de ces extensions, en supprimant, sur l'ordre de Napoléon III, les cloisons
séparant encore les trois salles du bâtiment principal, réalisant ainsi la
grande galerie, alors Salle du Trône (et dénommée aujourd'hui "salle des
Conférences"), dans un Palais affecté au Sénat du Second Empire et qui a
accueilli, en 1848, l'éphémère "Commission des travailleurs".
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Le Palais devient prison, avant d'être affecté, en 1795, au
Directoire, puis, fin 1799, au "Sénat conservateur". Il subit alors de profondes
modifications architecturales, afin de lui permettre de répondre mieux à sa
vocation parlementaire, qu'il ne perdra plus, sauf pendant quelques courtes
périodes. Tandis que son aspect extérieur reste, pour l'essentiel, inchangé, ses
aménagements intérieurs sont très sensiblement modifiés, entre 1799 et 1805, par
l'architecte Chalgrin. L'escalier principal d'accès au premier étage laisse la
place à la Salle des Séances du Sénat et se trouve, de ce fait, déplacé de la
partie centrale du bâtiment vers l'aile Ouest.
En 1814, le Palais est affecté à la "Chambre des Pairs" de la
Restauration. Sous la Monarchie de Juillet, l'accroissement du nombre des Pairs
de France conduit l'architecte Alphonse de Gisors, à avancer la façade sud de
trente mètres sur le jardin, pour permettre la construction de la Bibliothèque
et de la Salle des Séances actuelles. Il tire, en 1852, les ultimes conséquences
de ces extensions, en supprimant, sur l'ordre de Napoléon III, les cloisons
séparant encore les trois salles du bâtiment principal, réalisant ainsi la
grande galerie, alors Salle du Trône (et dénommée aujourd'hui "salle des
Conférences"), dans un Palais affecté au Sénat du Second Empire et qui a
accueilli, en 1848, l'éphémère "Commission des travailleurs".
Sources : Archives du Sénat
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