Le kiosque de la
musique est édifié dans le jardin du Luxembourg en 1888.
Son soubassement est construit en pierre meulière, sa
charpente en métal, sa couverture en zinc, le plafonnage
intérieur en volige et le sol en dalles de ciment.
Des
orchestres viennent y jouer des musiques civiles et militaires.
Certains concerts sont d'accès libre : les
spectateurs se contentent de louer une chaise pour avoir une
place assise. D'autres représentations sont payantes et
certaines demeurent confidentielles puisqu'on ne peut y assister que
sur invitation.
Les
orchestres attirent de nombreux amateurs, au point qu'en 1919
une marchande demande le déplacement de sa baraque
placée à proximité immédiate du
kiosque à musique au motif que la foule des spectateurs rend
l'accès à son commerce impossible les jours de
concert, provoquant une diminution très sérieuse de
son chiffre d'affaires.>
Le kiosque fait l'objet
d'une demande d'électrification en 1926 car
son éclairage permettrait d'organiser des concerts le
soir, de 21 à
22 heures, pendant la saison d'été. Mais les
Questeurs renoncent à
réaliser ces travaux avant que l'ensemble du jardin soit
lui-même
illuminé car « il y aurait les plus
sérieux inconvénients, au point de
vue de l'ordre et permettez-nous d'ajouter de la bonne tenue du
jardin, à ce qu'une faible partie de celui-ci fut en
lumière tandis
que le reste, et ce serait de beaucoup la partie la plus
étendue,
resterait dans l'ombre. »
Le kiosque à musique est
le cadre de concerts dont les programmes sont
affichés tout au long de la belle saison. Des artistes
célèbres se sont donnés en spectacle.
Par exemple, en 2005, Alain Chamfort a profité de ce cadre magnifique pour relancer sa
carrière et faire un CD et DVD appelés "Impromptu
dans les Jardins du Luxembourg", enregistrés sous le kiosque
avec des invités de marque: Vincent Delerm, Dani, Helena
Noguerra, Bertrand Burgalat, Skye.
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Source:
Archive du Sénat.

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